Veranstaltung: | April-DV / AD d'avril |
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Antragsteller*in: | Comité directeur de la JS Suisse (beschlossen am: 17.03.2023) |
Status: | Eingereicht |
Eingereicht: | 03.05.2023, 16:15 |
Ersetzt: | A4NEU19: Dérangé·e, folle·fou, cinglé·e — et pas seul·e. |
A4NEU20: Dérangé·e, folle·fou, cinglé·e — et pas seul·e.
Antragstext
Dérangé·e, folle·fou, cinglé·e — et pas
seul·e.
Prendre les maladies psychiques au sérieux et agir en
conséquence !
La gestion des troubles psychiques est l'une des questions les plus urgentes et
les plus importantes de notre époque en matière de politique de santé publique.
En Suisse, 17 % de la population est touchée par un ou plusieurs troubles
psychiques (également appelés maladies psychiques).(1)(2) La diversité des
troubles psychiques est grande et il n'en existe pas de définition universelle.
Parmi les troubles les plus répandus et sans doute les plus connus, on trouve
les différents types de dépressions, les troubles de conduite alimentaire, les
troubles de l'addiction et de la dépendance ainsi que les troubles anxieux et de
la personnalité.(3) Avec la CIM-10 et le DSM-5, la psychiatrie dispose de types
de classification destinés à diagnostiquer de tels troubles.
Les troubles psychiques sont encore sous-estimés dans notre société. Les
personnes concernées sont victimes de stigmatisation et de discrimination
systémique. Les conséquences de cet état de fait sont désastreuses. Le manque
d'offres de traitement et la difficulté à y accéder, l'ignorance de la société
dans son ensemble sur le sujet et les conséquences économiques et sociales qui
en découlent génèrent un cercle vicieux pour les personnes concernées. Celui-ci
n'est souvent pas identifié comme tel par les proches. À court et à long terme,
cela conduit entre autres à l'isolement social et à des problèmes financiers
pour les personnes concernées, et l'issue est souvent fatale. En Suisse, 2 à 3
personnes en moyenne meurent chaque jour d'un suicide non assisté. Il s'agit de
la cause de décès la plus fréquente chez les 19–34 ans(4). Les tentatives de
suicide sont généralement dues à une interaction entre différents facteurs, dont
les maladies psychiques sont l'une des plus importants.
Tout le monde peut souffrir de troubles psychiques. Le risque n'est toutefois
pas le même pour tou·tes. Les personnes touchées par des discriminations sont
plus concernées que la moyenne par les troubles psychiques. C'est justement chez
les jeunes femmes que le nombre de nouveaux cas augmente le plus fortement.(5)
Selon une étude de la Haute école de Lucerne, les jeunes homosexuel·les,
bisexuel·les et trans présentent un risque de suicide cinq fois plus élevé que
les adolescent·es cis et hétérosexuel·les[4]. En outre, le rapport OBSAN (2020)
de la Confédération fait du "contexte migratoire" le plus grand facteur de
risque pour l'apparition d'un trouble psychique.(6) Les raisons en sont, entre
autres, les expériences de racisme, le mauvais accès au système de santé et les
traumatismes non traités. Le facteur "pauvreté" joue également un rôle important
dans la santé psychique. Ainsi, les personnes en situation de pauvreté sont plus
nombreuses que la moyenne à souffrir de troubles anxieux et de dépressions, et
ce en raison de l'étroite association de facteurs qui s'alimentent
réciproquement, tels que l'exclusion sociale, les charges multiples et les
soucis financiers.(7) Le patriarcat, le capitalisme, la suprématie blanche et
toutes les autres structures discriminatoires rendent donc malade ou augmentent
du moins le risque de souffrir d'un trouble psychique. La pression de
l'injonction à la performance dans notre société joue également un rôle
déterminant. Beaucoup de personnes connaissent des burn-outs à cause de ce culte
de la productivité et de la performance. De même, les personnes qui ne
participent pas au sytème productif se retrouvent isolées et stymatisées, ce qui
affecte considérablement leur santé mentale.
La famill peut également jouer un rôle important dans le développement de
troubles psychiques. En effet, un milieu familial devenu dysfonctionnel voire
abusif favorisera le développement de troubles chez ses membres. Mais il est
également important de reconnaître que de nombreux troubles psychiques sont
héréditaires à des degrés divers, c'est pourquoi tous les troubles psychiques ne
peuvent pas être uniquement attribués aux circonstances de la vie.(8) Il serait
donc faux de dire que les troubles psychiques ne se produiraient plus si le
monde était exempt de toute structure discriminatoire.
Notre système de santé est malade
La crise du covid a entraîné une détérioration de l'état de santé mentale
de nombreuses personnes souffrant de troubles psychiques. Ceci entre autres en
raison de l'isolement social, des situations de crise (perte d'emploi, peur pour
l'avenir, etc.), mais aussi parce que pendant cette période les traitements
n'ont plus pu être assurés comme ils avaient été initialement conçus.(9)
Après une année de pandémie, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP)
a pu constater dans une étude des changements significatifs dans le bien-être
personnel des personnes interrogées. Les plus jeunes sont encore plus touchés
que les autres groupes d'âge[3]. Le rapport sur le covid de Pro Juventute
présente également des conclusions sur la situation psychique des jeunes en
Suisse : L'offre d'aide 147.ch a enregistré une augmentation d'environ 40 % des
prises de contact par rapport à la situation avant la pandémie de covid[5].
La crise du covid a mis en lumière de manière encore plus impitoyable les
énormes lacunes de notre système de santé axé sur le profit. Les intérêts
lucratifs des caisses d'assurance maladie, des hôpitaux et cliniques privatisées
et de l'industrie pharmaceutique font obstacle à un système de santé orienté
vers l'intérêt des patient·es. S'y ajoute l'échec du système des forfaits par
cas, dans lequel les traitements physiques et mécaniques comptent davantage que
les échanges psychiques et spirituels avec les patient·es. L'accent est ainsi
mis de plus en plus sur les activités chirurgicales des cliniques et des
économies sont réalisées ailleurs. De plus, les patient·es sont jeté·es dans un
« pot commun » dans lequel l'individu est perdu de vue et où c'est simplement le
diagnostic qui décide de la durée d'un traitement. Cela favorise à nouveau le
fait que les patient·es rentrent chez elles·eux trop tôt, au profit des finances
de l'hôpital, alors que leur état de santé ne le permet pas. Cette cupidité et
ce manquement au renouvellement de la rémunération des services de santé coûtent
des vies humaines. La situation est si précaire qu'une prise en charge
professionnelle ne peut tout simplement plus être garantie. Le manque aigu de
personnel signifie une accumulation de mesures de contrainte à l'encontre des
patient·es. Ces dernières années, on a procédé à des démantèlements
systématiques — coupes budgétaires, suppressions de postes et fermeture de
services entiers, bien que le nombre de patient·es soit toujours en hausse.(10)
Les personnes souffrant de maladies psychiques sont systématiquement
discriminées dans notre société, où la "santé mentale" est un des sujets les
plus tabous. Les raisons en sont apparemment diverses craintes : par exemple, de
nombreuses personnes dépressives ont peur d'être considérées comme "incapables
d’être performantes" ou "instables et faibles"[6]. De même, la vision dominante
des personnes souffrant de leur santé mentale crée deux catégories. Les
personnes qui en souffrent peuvent ainsi être considérées comme folles ou comme
étant juste à la recherche d'attention. En raison de cette stigmatisation, le
degré de propagation et la dangerosité de la "maladie populaire" qu'est la
dépression sont énormément sous-estimés. Cette stigmatisation masque l'ampleur
réelle et la propagation des maladies psychiques et se répercute sur l'offre de
soins de santé. Avant la pandémie déjà, il y avait trop peu de places de
traitement ambulatoire et stationnaire — entre-temps, cette problématique s'est
à nouveau énormément aggravée, avec des conséquences fatales : Dans les
institutions psychiatriques, on procède à un triage(11), en particulier dans les
hôpitaux psychiatriques pour enfants et adolescent·es.(12) Cette difficulté
d'accès entraîne chez la plupart des personnes concernées un renforcement de
leurs symptômes et donc un allongement de la durée du traitement. Il y a
également un manque cruel de places en thérapie ambulatoire. Par conséquent, des
dizaines de milliers de personnes sont privées d'un traitement approprié. Avec
le nouveau système de SanteSuisse, des milliers de personnes supplémentaires ont
perdu début 2023 la place en thérapie qu'elles avaient jusqu'à présent.(13)
La discrimination succède à la stigmatisation
Dans le système capitaliste, les salarié·es sont condamné·es à fonctionner
conformément à la norme afin que leur force de travail puisse être exploitée
de manière optimale par la classe dirigeante. Sur les jeunes en particulier,
une énorme pression pèse avant et pendant leur formation.
Les personnes qui, en raison de leur maladie, ne peuvent plus travailler de
manière régulière, devraient en principe recevoir une aide correspondante de
l'État par le biais de l'aide sociale et de la rente AI. Mais celle-ci est liée
à des conditions restrictives et discriminatoires. Le mot "invalide" (sans
valeur) dans la rente d'invalidité indique déjà comment les bénéficiaires sont
évalués dans le système capitaliste. De plus, le caractère le plus souvent
invisible des troubles psychiques cause aux personnes qui demandent de l'aide
d'être considérées comme oisives. Depuis des années, les maladies psychiques
sont de loin le motif le plus fréquent de perception d'une rente AI en Suisse.
Pour obtenir une rente (partielle) de l'AI, il faut prouver qu'il y a une
incapacité de gain d'au moins 40 %. Contrairement aux maladies physiques, les
maladies psychiques ne peuvent guère être prouvées par des images ou autres, car
elles sont généralement invisibles. C'est pourquoi les expertises psychiatriques
sont établies sur la base d'entretiens avec des spécialistes. L'indépendance —
et donc la qualité — de ces expertises ne sont toutefois souvent pas
garanties.(14) Les personnes souffrant de troubles psychiques font face à une
méfiance importante. Ainsi, la droite parlementaire tente depuis des années de
supprimer complètement le droit à une rente AI pour les personnes souffrant de
troubles psychiques.(15) Le système de l'AI repose sur le principe de la
"réintégration" dans le marché du travail, ce qui n'est pas fondamentalement un
mauvais objectif, car l'autodétermination des personnes concernées peut être
renforcée — dans ce cas, tout dépend toutefois de la mise en œuvre et de
l'intention qui se cache derrière. Le système actuel de l'AI ne s'oriente guère
vers le bien-être des personnes, mais vers celui de l'économie de marché
capitaliste et le maintien des coûts au plus bas. Ainsi, le principe directeur
de l'AI est également « la réinsertion avant la rente », les droits à la rente
ne sont examinés qu'après que les tentatives de réinsertion n'ont pas eu le
succès escompté. Les personnes malades sont littéralement forcées de travailler
et doivent constamment rendre des comptes et fournir des preuves lorsqu'elles ne
sont pas en mesure de le faire. De plus, le succès des mesures de réinsertion
est mitigé : ainsi, trois ans après la fin ou l'interruption d'une mesure de
réinsertion, 37% de toutes les personnes se retrouvent sur le marché du travail
ordinaire et sans rente AI. Le taux de réussite varie toutefois fortement d'un
canton à l'autre, car le profil des personnes bénéficiant d'une mesure de
réinsertion ainsi que la mise en œuvre des mesures varient fortement d'un canton
à l'autre.(22) Dans les cas où l'AI finit tout de même par verser une rente,
celle-ci est souvent nettement inférieure aux prestations complémentaires et
donc inférieure au minimum vital, précisément lorsqu'une personne assurée
présente des lacunes de cotisation ou n'a jamais exercé d'activité lucrative.
Les personnes concernées par des maladies psychiques subissent des
discriminations au quotidien dans presque tous les domaines de la vie. Outre
l'exclusion sociale, la recherche d'un logement et d'un emploi sont rendues plus
difficiles. Un séjour dans un hôpital psychiatrique apparaît comme une lacune
négative dans le curriculum vitae et un congé maladie prolongé dans le passé
est considéré comme un risque par les employeurs.
En Suisse, les personnes en situation de détresse psychique aiguë sont plus
souvent placées contre leur gré que la moyenne européenne. Un·e patient·e
psychiatrique sur cinq a été contraint·e de suivre un traitement par ce que
l'on appelle un "placement à des fins d'assistance".(16) En raison du manque de
personnel, ces "traitements" comprennent souvent des immobilisations et d'autres
pratiques inhumaines. La question de savoir qui peut ordonner de tels placements
forcés est réglée différemment selon les cantons. Il est particulièrement
problématique que tou·tes les médecins autorisé·es à pratiquer dans le
canton de Zurich et, dans la majorité des cantons, tou·tes les médecins
établi·es, dans les deux cas indépendamment de leur spécialité, soient
habilité·es à ordonner un placement. De telles mesures représentent une
atteinte massive à l'autonomie d'un individu et ne devraient pouvoir être
ordonnées qu'en tout dernier recours et par un petit nombre de spécialistes
disposant de la formation et des compétences nécessaires. De plus, le délai
de recours doit être étendu à la durée du placement et aucun frais de
procédure ne doit être mis à la charge de la personne concernée. Les mesures
de contrainte, telles que l'immobilisation, ne doivent donc être utilisées
qu'en tout dernier recours pour protéger la·le patient·e et certainement pas
pour soulager un personnel trop peu nombreux. De telles méthodes sont
malheureusement aussi une tradition de longue date en Suisse. Au siècle
dernier, le credo était de "protéger" la société et son "corps populaire
sain" contre les "personnes inférieures".(17) L'étude du début de l'histoire
de la psychiatrie suisse laisse présager de sombres choses. C'est ainsi qu'ont
par exemple été mis au jour des essais de médicaments à grande échelle et
non autorisés sur des patients·es ignorants.(18)
Aujourd'hui encore, au 21e siècle, la demande de traitement dans des
institutions psychiatriques semble être mal vue, bien que les circonstances
sociales aient considérablement changé. Une grande partie de la population a
peur d'un traitement stationnaire et surtout de l'ostracisation sociale liée à
d'un tel séjour. Aujourd'hui encore, les hôpitaux psychiatriques sont
considérés comme des "asiles de fous" — un lieu pour les personnes
dangereuses pour la société. Il n'est pas rare que les malades mentales·aux
soient mis·e en scène comme tel·les dans les médias. Les clichés
véhiculés par les médias associent souvent les personnes atteintes de
troubles mentaux à la criminalité et la raison des infractions commises est
immédiatement liée à un éventuel trouble mental, bien que les personnes
souffrant de troubles mentaux ne commettent pas plus d'infractions que celles
qui ne sont pas diagnostiquées comme telles.(19) Cette stigmatisation est
également visible dans la manière dont la police traite les personnes
souffrant de troubles psychiques, bien qu'aucune donnée ne soit collectée à
ce sujet. Une enquête du taz montre que la moitié des personnes assassinées
par la police en Allemagne entre 2009 et 2017 souffraient de troubles
psychiques.(20)
Une société fondée sur l'oppression, l'exclusion et l'exploitation et
marquée par des crises multiples est particulièrement préjudiciable aux
personnes concernées. Pour la JS, il est clair que le dépassement de toutes
les structures de discrimination pourrait réduire massivement les facteurs de
risque de troubles psychiques chez de nombreuses personnes. Mais comme les
troubles (maladies) psychiques et leurs conséquences diffèrent fortement dans
leurs types, leurs formes et leurs origines, même une transformation radicale
de la société en faveur des 99 % ne signifie pas que les maladies psychiques
n'existeront plus. La vie ne sera jamais absolument belle pour tou·tes, mais
nous pouvons faire de notre mieux pour la rendre plus belle.
L'attente coûte des vies. C'est pourquoi des mesures immédiates doivent être
prises, même dans le système économique actuel :
Un développement immédiat et massif des places de
thérapie ambulatoire, stationnaire et semi-
stationnaire
L'État et les cantons doivent augmenter massivement les moyens financiers pour
le développement des places de thérapie. Les thérapeutes qui ont perdu
leur autorisation de thérapie suite au passage du modèle de délégation au
modèle de prescription doivent pouvoir la récupérer. Les nouveaux obstacles
supplémentaires dans l'autorisation de thérapie doivent à nouveau être
supprimés. Mais cela ne suffit pas. Une offensive de formation pour le
personnel spécialisé et des améliorations massives des conditions de travail
doivent être mises en place.
Couverture complète des coûts des thérapies
psychiatriques et psychologiques
La santé ne doit pas être une question de classe. Tout le monde a le droit
d'être soigné·e. C'est pourquoi les offres de thérapie doivent être
entièrement couvertes par l'assurance maladie. L'assurance de base n'inclut
actuellement que trop peu de formes de thérapie ; il faut remédier à cette
lacune. Les différentes classifications d'assurance doivent être totalement
supprimées, une caisse unique avec la même offre pour tous doit être créée
et le système de franchise doit être aboli. La caisse doit être financée de
manière solidaire en fonction des moyens. Pour cela, les revenus tels que les
revenus du capital doivent également être utilisés pour le financement.
Vastes campagnes de prévention et de dé-
stigmatisation à tous les niveaux de la société
Des idées fausses et des préjugés continuent de circuler dans l'ensemble de
la société concernant les de maladies psychiques. La stigmatisation des
personnes concernées qui en résulte conduit à la discrimination et empêche
les mesures préventives à grande échelle. Il est nécessaire d'établir dans
tous les secteurs publics et privés des offres de formation appropriées pour
la gestion et la reconnaissance des maladies psychiques.
Ligne d'assistance téléphonique financée et gérée
par l'État pour les personnes en situation d'urgence
Les offres d'aide accessibles sont aujourd'hui gérées en Suisse principalement
par la Main Tendue et Pro Juventute, qui ne sont financées qu'en petite partie
par les pouvoirs publics. Ces offres sont fortement surchargées. Plus de
ressources sont urgemment nécessaire pour pouvoir apporter aux personnes en
situation de détresse aiguë l'aide dont elles ont besoin. Il faut une offre
entièrement financée par l'État.
Assurer l'approvisionnement en médicaments —
nationaliser l'industrie pharmaceutique
La pénurie de médicaments est une conséquence logique de la logique
capitaliste. Les groupes pharmaceutiques produisent en priorité les
médicaments qui sont les plus rentables pour eux.
Pour nous, une chose est claire : la santé doit passer avant tout profit.
Depuis des années déjà, il y a des pénuries dans l'approvisionnement en
médicaments, et elles atteignent maintenant un niveau historiquement élevé.
Les personnes souffrant de troubles psychiques sont particulièrement touchées,
car elles ne peuvent plus se procurer les médicaments dont elles ont besoin que
de manière limitée, voire plus du tout. Pour éviter de tels scénarios à
l'avenir, l'industrie pharmaceutique doit être reprise par les pouvoirs
publics. C'est la seule façon de garantir que les médicaments les plus
efficaces soient produits à un prix abordable. Cela aura également un impact
positif sur la recherche.
Faire avancer la recherche sur les causes et le
traitement
On possède encore trop peu de connaissances sur l'origine des troubles
psychiques et leur traitement. Il faut donc augmenter massivement les fonds de
recherche, mais pas en faveur de l'industrie pharmaceutique privée. C'est la
seule façon de garantir que les traitements mis en place soient les plus
efficaces et non ceux qui doivent être pris le plus longtemps, c'est-à-dire
les plus rentables selon la logique du marché.
Semaine de 25 h à salaire égal
Les burn-outs sont en forte augmentation au sein de la population suisse. La
pression au travail aggrave en outre de manière générale la situation des
personnes souffrant de troubles psychiques. Une réduction massive du temps de
travail est donc une nécessité urgente pour endiguer les facteurs de risque de
maladies psychiques. La JS revendique donc une réduction du temps de travail à
25 heures à salaire égal.
De plus, outre la longueur officielle de la semaine de travail, l'éclatement du
monde du travail a un impact important sur la santé mentale. Nous entendons par
là l'obligation qui est faite aux travailleuse·eur d'être en permanence
disponible et joignable, y compris en dehors des horaires de travail. Dans un
contexte d'éclatement du monde du travail lié à l'arrivée des smartphone et
le développement du web 2.0, le « droit à la déconnexion » s'est érigé
comme revendication importante au sein de la société civile. À l'heure
actuelle, un tel droit n'est pas garanti par le droit du travail. La réduction
du temps de travail doit s'accompagner d'un droit effectif à la déconnexion.
Révision totale des rentes AI et du système d'aide
sociale
SOURCES
[1] Von Moos, David: Luzern kämpft gegen hohe Selbstmordrate unter LGBT-
Jugendlichen, in: Luzerner Zeitung (07.03.2020),
[https://www.luzernerzeitung.ch/zentralschweiz/luzern/luzerner-kaempft-gegen-
hohe-selbstmordrate-unter-lgbt-jugendlichen-ld.1200509], consulté le :
28.01.2022.
[2] Stocker, Desirée (et al.): Der Einfluss der COVID-Pandemie auf die
psychische Gesundheit der Schweizer Bevölkerung und die psychisch-
psychotherapeutische Versorgung der Schweiz. Schlussbericht, im Auftrag des BAG,
Sektion Nationale Gesundheitspolitik, Bern 2021, p. VII.
[3] Pro Juventute Schweiz: Pro Juventute Corona-Report. Auswirkungen der COVID-
19-Pandemie auf Kinder, Jugendliche und ihre Familien in der Schweiz, Zürich
2021, p. 3.
[4] Bühler, Gordon (et al.): Wie geht es dir? Ein psychisches Stimmungsbild der
Schweiz, im Auftrag von: Pro Mente Sana, Zürich 2018, p. 20.
Notes de bas de page
(1) Il existe un désaccord sur l'utilisation des termes "maladie mentale" et
"troubles mentaux". Les deux termes présentent des avantages et des
inconvénients.
(11) Le triage signifie que les patient·es sont classé·es par ordre de
priorité selon des critères bien définis en raison du manque de place. Les
patient·es non prioritaires doivent donc espérer un traitement à une date
ultérieure.
Änderungsanträge
- A4-011 (Elisabetta Marchesini (JS Genève), Eingereicht)
- A4-170 (Lucien Schwed (JS Genève), Eingereicht)
- A4-249 (Aitor Meyer (JS Jura), Eingereicht)
- PDE-001-FR (JUSO Kanton ZH (beschlossen am: 03.04.2023), Eingereicht)
- PDE-069-FR (Cybel Dickson et al (JUSO Aargau), Eingereicht)
- PDE-089-3-FR (Cybel Dickson et al (JUSO Aargau), Eingereicht)
- PDE-132-2-FR (Cybel Dickson et al (JUSO Aargau), Eingereicht)
- PDE-200-FR (JUSO Kanton St.Gallen (beschlossen am: 05.04.2023), Eingereicht)