Antrag: | Pourquoi l’UDC met en danger notre liberté et notre démocratie |
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Antragsteller*in: | Laura Fischer (JUSO ZH) |
Status: | Geprüft |
Verfahrensvorschlag: | Modifizierte Übernahme (Erklärung: Le CD est favorable à un complément et à une différenciation à l'endroit de la prise de position où se trouve la proposition PDE-340. On y trouve aussi beaucoup de bonnes choses, mais elle ne va pas assez loin à nos yeux. Avec la contre-proposition, le CD a créé un chapitre spécifique pour l'alliance antifasciste de gauche et la différenciation par le cordon sanitaire contre la droite. De plus, nous créons une différenciation entre les électeur-es bourgeois-es et la classe possédante. Les auteurs de la proposition estiment en outre que le centre bourgeois et sa force électorale suffisent en fait à stopper le fascisme. Nous considérons cette analyse comme insuffisante, malgré les explications qui suivent. De plus, un grand nombre d'électeurs* ne signifie pas en soi un pouvoir discursif. La contre-proposition du CDs'appuie sur la proposition, le texte original et de nouveaux éléments, avec un fort accent sur l'alliance antifasciste de gauche, c'est pourquoi nous vous recommandons d'adopter cette contre-proposition. (deepl, désolée ) ) |
Eingereicht: | 13.09.2023, 11:24 |
PDE-340-FR zu A1: Pourquoi l’UDC met en danger notre liberté et notre démocratie
Verfahrensvorschlag: Antragstext
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Il ressort clairement de ses objectifs et de sa stratégie que l’UDC menace de nombreuses libertés acquises, voire la démocratie dans son ensemble. Pour protéger ces libertés et la démocratie, nous avons besoin d’un mur coupe-feu contre la droite. Une alliance des forces démocratiques, de la gauche au PLR, doit cesser de collaborer avec l’UDC afin de l’isoler et de stopper sa normalisation. La destitution de Christoph Blocher en 2007 par le PS, les Verts, le PDC et une partie du PLR montre dans les grandes lignes comment cela peut être accompli[28].
6.1. Pour une alliance antifasciste de gauche protégée par un cordon sanitaire contre la droite
Les partis bourgeois doivent reconnaître qu’ils sont, et avec eux la classe moyenne, la véritable cible de la politique de droite et fasciste[29]. Cette politique dépend en effet du gain de ces électrices·eurs ou de leurs partis pour prendre le pouvoir. Historiquement, la bourgeoisie a toujours décidé de l’attribution du pouvoir aux forces fascistes. Lors de la prise de pouvoir par le fasciste Mussolini en Italie, les partis bourgeois et conservateurs lui ont mis le pied à l’étrier. Ces erreurs historiques ne doivent jamais se répéter.
6.1.1 Pour un cordon sanitaire contre la droite
Il ressort clairement de ses objectifs et de sa stratégie que l’UDC menace de nombreuses libertés acquises, voire la démocratie dans son ensemble. Pour protéger ces libertés et la démocratie, nous avons besoin d’un cordon sanitaire qui isole la droite. Comment se fait-il donc que, dans une démocratie prétendument intacte et unique comme celle de la Suisse, la révolte, la large résistance contre l’UDC et ses positions, ne se manifeste pas ?
Le centre bourgeois doit combattre les attaques de l’UDC contre les droits fondamentaux et les structures démocratiques, de manière conséquente et au-delà des partis. Jusqu’à présent, il ne semble cependant pas avoir fait d’efforts sérieux en ce sens, et cela doit changer de toute urgence. Les partis bourgeois démocratiques ont le devoir de se distinguer activement des partis, mouvements et idéologies fascistoïdes et de les combattre, car l’extrême droite se sert et abuse du centre bourgeois pour répandre et implanter son idéologie au sein de la population.
En effet, la politique fasciste a besoin de se rallier ces électrices·eurs et leurs partis pour prendre le pouvoir. Historiquement, les partis bourgeois et conservateurs ont toujours joué un rôle décisif dans la propagation des idéologies fascistes et dans la possibilité d’une prise de pouvoir par les fascistes.
Les partis bourgeois de droite et surtout les partis néolibéraux comme le PLR, qui font de la politique au service des intérêts du capital, ont par le passé servi de marchepieds pour la montée des forces fascistes. Cela n’est guère étonnant, car les capitalistes ont en dernière analyse pour seule boussole de continuer à engranger des bénéfices. Dans le même temps, les forces fascistes ne remettent pas fondamentalement en question l’ordre capitaliste mais le soutiennent même souvent, surtout en période de crise du capitalisme. Ces partis ne peuvent pas commettre les mêmes erreurs face à la menace des forces fascistes, et ils doivent donc prendre position maintenant !
Si nous ne voulons pas laisser gagner les idéologies d’extrême droite et fascistoïdes, il faut que la majorité de la société s’y oppose, c’est-à-dire se considère comme antifasciste et agisse en conséquence. Pour que cela soit possible, toutes les forces politiques qui se considèrent comme démocratiques doivent s’opposer résolument à l’extrême droite et combattre ses idées.
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contre une « journée du genre » au printemps, le maire PLR de Stäfa a fait preuve de courage en l’attaquant ouvertementfrontalement.[30] En revanche, de nombreux·ses représentant·es libérales·aux-radicales·aux sont restés muet·tes. L’absence de
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Chiesa de l’UDC en ait réclamé pour l’ensemble du territoire, les deux partis devraient se présentent ensemble dans neuf cantons. AvecCes neuf cantons, qui comptent ensemble un peu plus de cinq millions d’habitant·es, ces neuf cantonsd’habitants, représentent environ 60 % de la population suisse ! Le PLR contribue ainsi de manière déterminante à la poursuite de la normalisation d’une UDC radicalisée. La position antifasciste est claire : pas d’apparentements avec l’UDC !
Les partis et les organisations classés au centre bourgeois dans le discours public ne sont pas non plus des partenaires fiables dans la lutte contre le fascisme. En ce sens, l’analyse centrale est celle selon laquelle le centre bourgeois est moins une position politique autonome qu’une attitude de compromis visant à maintenir le statu quo, et qui peut être facilement tirée vers la droite. C’est le contraire qui devrait se produire, les partis du centre bourgeois doivent eux aussi se démarquer clairement de l’extrême droite ! Car dans la lutte contre le fascisme, il est important de reconnaître que celui-ci ne s’installe pas toujours nécessairement par un grand putsch contre les institutions, mais qu’il peut aussi prendre le pouvoir de manière progressive. Après les horreurs du siècle dernier, la croyance bourgeoise en une résistance au fascisme de la société actuelle est tout simplement naïve.
Les partis, organisations et personnes de gauche peuvent essayer de demander des comptes au centre bourgeois. Nous devons leur expliquer que, face au danger de la droite, il ne suffit pas de « ne pas être de droite » ou quelque chose du genre, mais qu’il est nécessaire d’adopter une attitude antifasciste proactive. La gauche peut et doit attendre de la majorité de la société, dont une grande partie vote encore à droite, qu’elle ne devienne pas fasciste ou complice de fascistes.
L’Histoire porte également des enseignements à ce sujet : il n’y a pas de doute sur la manière dont les partis bourgeois et conservateurs se comporteraient en cas de révolution sociale. Si, en tant que représentants du capital, ils doivent choisir entre le fascisme et le socialisme, ils opteront pour le fascisme, car celui-ci ne remet pratiquement jamais en question l’ordre dominant du capital. Les partis qui font de la politique au service des intérêts du capital seraient alors prêts à sacrifier les acquis libéraux et démocratiques pour assurer la survie du capitalisme — l’Histoire l’a montré. Lors de la prise du pouvoir par le fasciste Mussolini en Italie, les partis bourgeois et conservateurs lui ont servi de marchepieds pour éviter dans le même temps que les forces révolutionnaires de gauche ne prennent le dessus. C’est pourquoi un mouvement antifasciste de gauche ne peut et ne doit pas compter sur les forces bourgeoises et conservatrices, et doit s’organiser de lui-même.
C’est le contraire qui doit se produire ! Les partis bourgeois ne doivent pas conclure d’apparentements avec les listes UDC !
6.1.2. Pour une alliance de gauche organisée et antifasciste
Une rupture avec l’UDC doit également se manifester dans la vie politique au quotidien : le Centre conservateur ne doit pas s’engouffrer dans les discours queerphobes de l’UDC et ainsi les normaliser. Le PLR doit mettre fin à sa politique migratoire dure afin de ne pas soutenir indirectement la xénophobie de l’UDC.
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antidémocratiques et discriminatoires des partis fascistes et d’extrême droite. L’antifascisme faitdoit faire partie des fondements d’une société démocratique. Comme nous l’avons analysé, il ne suffit cependant pas de s’appuyer sur les forces bourgeoises et conservatrices pour combattre le danger venant de la droite.
Toutefois, il faut que les partis et mouvements de gauche adoptent une stratégie adaptée pour porter la lutte antifasciste au sein de la population. L’antifascisme ne doit pas non plus être majoritairement de la responsabilité de la gauche extraparlementaire ; pour, qui mène encore aujourd’hui un travail important — car l’antifascisme nous concerne toutes et tous ! Pour rassembler les forces progressistes et antifascistes, il faut les organiser dans une nouvelle structure. Pour cela, il faut constituer une alliance antifasciste avec de partis progressistes, des ONGpartis, des syndicatsmouvements et des syndicats de gauche ainsi que des personnes de la société civile[31]civile ! Cette alliance doit rendre la lutte antifasciste accessible et lui accorder la priorité nécessaire. Le mot d’ordre estUne alliance antifasciste progressiste doit avoir pour objectif de renforcer le sentiment antifasciste au sein de la population et, dans le même temps, à l’inverse d’un antifascisme bourgeois, de considérer la question sociale comme une partie centrale du travail antifasciste. Par ailleurs, elle doit veiller à augmenter la force de mobilisation antifasciste et travailler à ce que le travail de recherche antifasciste existant soit mieux assuré, développé et en partie financé par l’État. Dans cette optique, il ne s’agirait pas que cette alliance antifasciste remplace le mouvement antifasciste extraparlementaire existant, fortement ancré dans le militantisme, mais plutôt qu’elle l’élargisse et le complète. En même temps, elle doit s’assurer que les forces de gauche soient préparées contre le backlash fasciste lorsque celui-ci surviendra en réaction aux conquêtes sociales à venir. Il s’agit de dire : « L’antifascisme est et reste un devoir citoyen » !
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6.2 La gauche est anti-establishment
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6.3 Les médias doivent prendre leurs responsabilités !
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7. La Suisse n’a pas besoin de l’UDC
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Sources
Original-Änderungsantrag: Antragstext
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Il ressort clairement de ses objectifs et de sa stratégie que l’UDC menace de nombreuses libertés acquises, voire la démocratie dans son ensemble. Pour protéger ces libertés et la démocratie, nous avons besoin d’un mur coupe-feu contre la droite. Une alliance des forces démocratiques, de la gauche au PLR, doit cesser de collaborer avec l’UDC afin de l’isoler et de stopper sa normalisation. La destitution de Christoph Blocher en 2007 par le PS, les Verts, le PDC et une partie du PLR montre dans les grandes lignes comment cela peut être accompli[28].
Il ressort clairement de ses objectifs et de sa stratégie que l'UDC menace de nombreuses libertés acquises, voire la démocratie dans son ensemble. Comment se fait-il donc que, dans une démocratie prétendument intacte et unique comme celle de la Suisse, la révolte, la large résistance contre l'UDC et ses positions, ne se manifeste pas ? Les partis de la droite jusqu'au centre bourgeois (PLR, Le Centre, Vert'libéraux, PEV) réunissent actuellement 38,8 % des voix des électrices·eurs, et donc un grand pouvoir discursif. Ils et elles pourraient utiliser ce pouvoir pour combattre les attaques de l'UDC contre les droits fondamentaux et les structures démocratiques de manière conséquente et au-delà des partis. Jusqu'à présent, ils ne semblent toutefois pas avoir fait d'efforts dans ce sens. Malheureusement, cela n'est guère surprenant.
Les partis bourgeois doivent reconnaître qu’ils sont, et avec eux la classe moyenne, la véritable cible de la politique de droite et fasciste[29]. Cette politique dépend en effet du gain de ces électrices·eurs ou de leurs partis pour prendre le pouvoir. Historiquement, la bourgeoisie a toujours décidé de l’attribution du pouvoir aux forces fascistes. Lors de la prise de pouvoir par le fasciste Mussolini en Italie, les partis bourgeois et conservateurs lui ont mis le pied à l’étrier. Ces erreurs historiques ne doivent jamais se répéter.
Un parti bourgeois de droite comme le PLR ne doit pas craindre une UDC forte, il en profite même directement. En effet, l'extrême droite ne représente aucun danger pour le capitalisme et les systèmes d'oppression existants : au contraire, elle renforce ce dernier par sa politique antisociale. Dans le capitalisme, l'État est avant tout un moyen de protéger les profits des riches, des banques et des entreprises. Les politicien·nes de la droite bourgeoise n'ont donc aucun intérêt à un État démocratique qui résiste aux attaques de l'extrême droite, car un tel système pourrait en arriver à menacer leur clientèle, les profiteuses·eurs du capitalisme qui veulent pratiquer l'exploitation économique et accumuler richesses et pouvoir sans être dérangé·es.
En cette année électorale, la question de la mise en place d’un cordon sanitaire ou au contraire d’une collaboration prend une importance d’autant plus grande. Lorsque le conseiller national UDC Glarner a lancé une chasse aux sorcières contre une « journée du genre » au printemps, le maire PLR de Stäfa a fait preuve de courage en l’attaquant ouvertement.[30] En revanche, de nombreux·ses représentant·es libérales·aux-radicales·aux sont restés muet·tes. L’absence de démarcation est encore plus flagrante en ce qui concerne les apparentements de listes entre le PLR et l’UDC pour les élections au Conseil national. Après que Chiesa de l’UDC en ait réclamé pour l’ensemble du territoire, les deux partis devraient se présentent ensemble dans neuf cantons. Avec cinq millions d’habitant·es, ces neuf cantons représentent environ 60 % de la population suisse ! Le PLR contribue ainsi de manière déterminante à la poursuite de la normalisation d’une UDC radicalisée.
Les partis et les organisations classés au centre bourgeois dans le discours public ne sont pas non plus des partenaires fiables dans la lutte contre le fascisme. En ce sens, il faut prioriser l'analyse selon laquelle le centre bourgeois est moins une position politique autonome qu'une attitude de compromis visant à maintenir le statu quo, et qui peut être facilement tirée vers la droite. Les partis du centre bourgeois atténueront certes les positions qui se situent trop à droite en dehors de la fenêtre des positions entendables, mais ils n'empêcheront pas le déplacement constant du discours vers la droite, voire y contribueront. Ils ne sont pas capables de fixer des limites claires et se laissent même aller à débattre sur les thèmes les plus fondamentaux, par exemple dans les domaines du climat, du féminisme queer et des droits fondamentaux des personnes en fuite, sur lesquels il ne doit tout simplement pas y avoir de compromis. Ainsi, en adoptant une attitude de compromis, le « centre politique » soutient le statu quo et l'oppression systémique qui l'accompagne, laquelle constitue le terreau des discours de haine de la droite.
C’est le contraire qui doit se produire ! Les partis bourgeois ne doivent pas conclure d’apparentements avec les listes UDC !
Dans la lutte contre le fascisme, il est important de reconnaître que celui-ci n'arrive pas au pouvoir par un grand coup d'État contre les institutions, mais de manière progressive et précisément à travers elles, de même que les démocraties, dans leur majorité, ne s'effondrent pas soudainement mais s'érodent dans un processus continu. La communication et les actes des partis bourgeois de centre-droit laissent penser qu'ils n'ont pas reconnu ce fait ou ne veulent pas le reconnaître. Ils semblent garder une croyance naïve en la résistance naturelle de la société et des institutions actuelles au fascisme après les horreurs du 20e siècle. Ce faisant, ils ne sous-estiment pas seulement le danger que représentent l'UDC et les autres organisations d'extrême droite mais deviennent leur marchepied, comme cela a toujours été le cas historiquement. Par exemple, l'arrivée au pouvoir de Mussolini en Italie n'a été possible que grâce au soutien des partis bourgeois et conservateurs. Il serait du devoir des forces bourgeoises actuelles de ne plus jamais répéter ces erreurs.
Une rupture avec l’UDC doit également se manifester dans la vie politique au quotidien : le Centre conservateur ne doit pas s’engouffrer dans les discours queerphobes de l’UDC et ainsi les normaliser. Le PLR doit mettre fin à sa politique migratoire dure afin de ne pas soutenir indirectement la xénophobie de l’UDC.
Les partis, organisations et personnes de gauche peuvent essayer de demander des comptes au centre bourgeois. Nous devons leur expliquer que, face au danger de la droite, il ne suffit pas de « ne pas être de droite » ou quelque chose du genre, mais qu'il est nécessaire d'entrer dans une démarche antifasciste proactive. En dernière analyse, la gauche doit reconnaître que, dans la lutte contre le fascisme, elle ne doit pas se développer par des alliances avec les partis du centre mais par elle-même.
Von Zeile 391 bis 400:
L’antifascisme fait partie des fondements d’une société démocratique. Toutefois, il faut que les partismouvements de gauche adoptent une stratégie adaptée pour porter la lutte antifasciste au sein de la population. L’antifascismeLes structures extraparlementaires ont déjà réalisé un travail antifasciste très important par le passé. Elles ne doitdoivent pas être majoritairement de la responsabilité de la gauche extraparlementaire ; pourrester les seules à le faire, car l'antifascisme nous concerne tous ! Pour rassembler les forces progressistes et antifascistes, il faut les organiser dans une nouvelle structure. Pour cela, il faut constituer une alliance antifasciste avec de partis progressistesde gauche, des ONGmouvements, des syndicats et des personnes de la société civile[31] ! Cette alliance doit rendre la lutte antifasciste accessible et lui accorder la priorité nécessaire. Le mot d’ordre estIl s'agit de dire : « L’antifascisme est et reste un devoir citoyen » !