A4NEU: Dérangé·e, folle·fou, cinglé·e — et pas seul·e.
Veranstaltung: | April-DV / AD d'avril |
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Antragsteller*in: | Comité directeur de la JS Suisse (beschlossen am: 17.03.2023) |
Status: | Modifiziert |
Eingereicht: | 29.03.2023, 11:36 |
Veranstaltung: | April-DV / AD d'avril |
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Antragsteller*in: | Comité directeur de la JS Suisse (beschlossen am: 17.03.2023) |
Status: | Modifiziert |
Eingereicht: | 29.03.2023, 11:36 |
La gestion des troubles psychiques est l'une des questions les plus urgentes et
les plus importantes de notre époque en matière de politique de santé publique.
En Suisse, 17 % de la population est touchée par un ou plusieurs troubles
psychiques (également appelés maladies psychiques).(1)(2) La diversité des
troubles psychiques est grande et il n'en existe pas de définition universelle.
Parmi les troubles les plus répandus et sans doute les plus connus, on trouve
les différents types de dépressions, les troubles de l'addiction et de la
dépendance ainsi que les troubles anxieux et de la personnalité.(3) Avec la CIM-
10 et le DSM-5, la psychiatrie dispose de types de classification destinés à
diagnostiquer de tels troubles.
La gestion des troubles psychiques est l'une des questions les plus urgentes et les plus importantes de notre époque en matière de politique de santé publique. En Suisse, 17 % de la population est touchée par un ou plusieurs troubles psychiques (également appelés maladies psychiques).(1)(2) La diversité des troubles psychiques est grande et il n'en existe pas de définition universelle. Parmi les troubles les plus répandus et sans doute les plus connus, on trouve les différents types de dépressions, les troubles de conduite alimentaire, les troubles de l'addiction et de la dépendance ainsi que les troubles anxieux et de la personnalité.(3) Avec la CIM-10 et le DSM-5, la psychiatrie dispose de types de classification destinés à diagnostiquer de tels troubles.
Les troubles psychiques sont encore sous-estimés dans notre société. Les
personnes concernées sont victimes de stigmatisation et de discrimination
systémique. Les conséquences de cet état de fait sont désastreuses. Le manque
d'offres de traitement et la difficulté à y accéder, l'ignorance de la société
dans son ensemble sur le sujet et les conséquences économiques et sociales qui
en découlent génèrent un cercle vicieux pour les personnes concernées. Celui-ci
n'est souvent pas identifié comme tel par les proches. À court et à long terme,
cela conduit entre autres à l'isolement social et à des problèmes financiers
pour les personnes concernées, et l'issue est souvent fatale. En Suisse, 2 à 3
personnes en moyenne meurent chaque jour d'un suicide non assisté. Il s'agit de
la cause de décès la plus fréquente chez les 19–34 ans(4). Les tentatives de
suicide sont généralement dues à une interaction entre différents facteurs, dont
les troubles psychiques.
Tout le monde peut souffrir de troubles psychiques. Le risque n'est toutefois
pas le même pour tous. Les personnes touchées par des discriminations sont plus
concernées que la moyenne par les troubles psychiques. C'est justement chez les
jeunes femmes que le nombre de nouveaux cas augmente le plus fortement.(5) Selon
une étude de la Haute école de Lucerne, les jeunes homosexuel·les, bisexuel·les
et trans présentent un risque de suicide cinq fois plus élevé que les
adolescent·es cis et hétérosexuel·les[4]. En outre, le rapport OBSAN (2020) de
la Confédération fait du "contexte migratoire" le plus grand facteur de risque
pour l'apparition d'un trouble psychique.(6) Les raisons en sont, entre autres,
les expériences de racisme, le mauvais accès au système de santé et les
traumatismes non traités. Le facteur "pauvreté" joue également un rôle important
dans la santé psychique. Ainsi, les personnes en situation de pauvreté sont plus
nombreuses que la moyenne à souffrir de troubles anxieux et de dépressions, et
ce en raison de l'étroite association de facteurs qui s'alimentent
réciproquement, tels que l'exclusion sociale, les charges multiples et les
soucis financiers.(7) Le patriarcat, le capitalisme, la suprématie blanche et
toutes les autres structures discriminatoires de notre société rendent donc
malade ou augmentent du moins le risque de souffrir d'un trouble psychique. La
pression de l'injonction à la performance dans notre société joue également un
rôle déterminant. Les personnes qui ne peuvent pas fonctionner de manière
conforme dans ce système passent constamment entre les mailles du filet. Mais il
est également important de reconnaître que de nombreux troubles psychiques sont
héréditaires à des degrés divers, c'est pourquoi tous les troubles psychiques ne
peuvent pas être uniquement attribués aux circonstances de la vie.(8) Il serait
donc faux de dire que les troubles psychiques ne se produiraient plus si le
monde était exempt de toute structure discriminatoire.
La crise du covid a entraîné une détérioration de l'état de santé mentale de
nombreuses personnes souffrant de troubles psychiques. Ceci entre autres en
raison de l'isolement social, des situations de crise (perte d'emploi, peur pour
l'avenir, etc.), mais aussi parce que pendant cette période les traitements
n'ont plus pu être assurés comme ils avaient été initialement conçus.(9) Après
une année de pandémie, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a pu
constater dans une étude des changements significatifs dans le bien-être
personnel des personnes interrogées. Les plus jeunes sont encore plus touchés
que les autres groupes d'âge[3]. Le rapport sur le covid de Pro Juventute
présente également des conclusions sur la situation psychique des jeunes en
Suisse : L'offre d'aide 147.ch a enregistré une augmentation d'environ 40 % des
prises de contact par rapport à la situation avant la pandémie de covid[5].
La crise du covid a mis en lumière de manière encore plus impitoyable les
énormes lacunes de notre système de santé axé sur le profit. Les intérêts
lucratifs des caisses d'assurance maladie, des hôpitaux et cliniques privatisées
et de l'industrie pharmaceutique, ainsi que l'échec du système des forfaits par
cas, coûtent des vies humaines. Dans les institutions, la situation est si
précaire qu'une prise en charge professionnelle ne peut tout simplement plus
être garantie. Le manque aigu de personnel signifie une accumulation de mesures
de contrainte à l'encontre des patient·es. Ces dernières années, on a procédé à
des démantèlements systématiques — coupes budgétaires, suppressions de postes et
fermeture de services entiers, bien que le nombre de patient·es soit toujours en
hausse.(10)
Les personnes souffrant de maladies psychiques sont systématiquement
discriminées dans notre société, où la "santé mentale" arrive en deuxième
position des sujets tabous. Les raisons en sont apparemment diverses craintes :
par exemple, de nombreuses personnes dépressives ont peur d'être considérées
comme "incapables d’être performantes" ou "instables et faibles"[6]. En raison
de cette stigmatisation, le degré de propagation et la dangerosité de la
"maladie populaire" qu'est la dépression sont énormément sous-estimés. Cette
stigmatisation masque l'ampleur réelle et la propagation des maladies psychiques
et se répercute sur l'offre de soins de santé. Avant la pandémie déjà, il y
avait trop peu de places de traitement ambulatoire et stationnaire — entre-
temps, cette problématique s'est à nouveau énormément aggravée, avec des
conséquences fatales : Dans les institutions psychiatriques, on procède à un
triage(11), en particulier dans les hôpitaux psychiatriques pour enfants et
adolescent·es.(12) Cette difficulté d'accès entraîne chez la plupart des
personnes concernées un renforcement de leurs symptômes et donc un allongement
de la durée du traitement. Il y a également un manque cruel de places en
thérapie ambulatoire. Par conséquent, des dizaines de milliers de personnes sont
privées d'un traitement approprié. Avec le nouveau changement de système de
SanteSuisse, des milliers de personnes supplémentaires ont perdu début 2023 la
place en thérapie qu'elles avaient jusqu'à présent.(13)
Dans le système capitaliste, les salarié·es sont condamné·es à fonctionner
conformément à la norme afin que leur force de travail puisse être exploitée de
manière optimale par la classe dirigeante. Sur les jeunes en particulier, une
énorme pression pèse avant et pendant leur formation.
Les personnes qui, en raison de leur maladie, ne peuvent plus travailler de
manière régulière, devraient en principe recevoir une aide correspondante de
l'État par le biais de l'aide sociale et de la rente AI. Mais celle-ci est liée
à des conditions restrictives et discriminatoires. Le mot "invalide" (sans
valeur) dans la rente d'invalidité indique déjà comment les bénéficiaires sont
évalués dans le système capitaliste. Depuis des années, les maladies psychiques
sont de loin le motif le plus fréquent de perception d'une rente AI en Suisse.
Pour obtenir une rente AI, il faut prouver qu'il y a une incapacité de travail
d'au moins 40 %. Contrairement aux maladies physiques, les maladies psychiques
ne peuvent guère être prouvées par des images ou autres, car elles sont
généralement invisibles. C'est pourquoi les expertises psychiatriques sont
établies sur la base d'entretiens avec des spécialistes. L'indépendance — et
donc la qualité — de ces expertises ne sont toutefois souvent pas garanties.(14)
Les personnes souffrant de troubles psychiques font face à une méfiance
importante. Ainsi, la droite parlementaire tente depuis des années de supprimer
complètement le droit à une rente AI pour les personnes souffrant de troubles
psychiques.(15) Le système de l'AI repose sur le principe de la "réintégration"
dans le marché du travail, ce qui n'est pas fondamentalement un mauvais
objectif, car l'autodétermination des personnes concernées peut être renforcée —
dans ce cas, tout dépend toutefois de la mise en œuvre et de l'intention qui se
cache derrière. Le système actuel de l'AI ne s'oriente guère vers le bien-être
des personnes, mais vers celui de l'économie de marché capitaliste et le
maintien des coûts au plus bas. Les personnes malades sont littéralement forcées
de travailler et doivent constamment rendre des comptes et fournir des preuves
lorsqu'elles ne sont pas en mesure de le faire.
Les personnes concernées par des maladies psychiques subissent des
discriminations au quotidien dans presque tous les domaines de la vie. Outre
l'exclusion sociale, la recherche d'un logement et d'un emploi sont rendues plus
difficiles. Un séjour dans un hôpital psychiatrique apparaît comme une lacune
négative dans le curriculum vitae et un congé maladie prolongé dans le passé est
considéré comme un risque par les employeurs.
En Suisse, les personnes en situation de détresse psychique aiguë sont plus
souvent placées contre leur gré que la moyenne européenne. Un·e patient·e
psychiatrique sur cinq a été contraint·e de suivre un traitement par ce que l'on
appelle un "placement à des fins d'assistance".(16) En raison du manque de
personnel, ces "traitements" comprennent souvent des immobilisations et d'autres
pratiques inhumaines. La question de savoir qui peut ordonner de tels placements
forcés est réglée différemment selon les cantons. Le modèle du canton de Zurich,
où chaque médecin est habilité·e à ordonner un placement à des fins
d'assistance, est particulièrement problématique. De telles mesures représentent
une atteinte massive à l'autonomie d'un individu et ne devraient pouvoir être
ordonnées qu'en tout dernier recours et par un petit nombre de spécialistes
disposant de la formation et des compétences nécessaires. Les mesures de
contrainte, telles que l'immobilisation, ne doivent donc être utilisées qu'en
tout dernier recours pour protéger la·le patient·e et certainement pas pour
soulager un personnel trop peu nombreux. De telles méthodes sont malheureusement
aussi une tradition de longue date en Suisse. Au siècle dernier, le credo était
de "protéger" la société et son "corps populaire sain" contre les "personnes
inférieures".(17) L'étude du début de l'histoire de la psychiatrie suisse laisse
présager de sombres choses. C'est ainsi qu'ont par exemple été mis au jour des
essais de médicaments à grande échelle et non autorisés sur des patients·es
ignorants.(18)
Aujourd'hui encore, au 21e siècle, la demande de traitement dans des
institutions psychiatriques semble être mal vue, bien que les circonstances
sociales aient considérablement changé. Une grande partie de la population a
peur d'un traitement stationnaire et surtout de l'ostracisation sociale liée à
d'un tel séjour. Aujourd'hui encore, les hôpitaux psychiatriques sont considérés
comme des "asiles de fous" — un lieu pour les personnes dangereuses pour la
société. Il n'est pas rare que les malades mentales·aux soient mis·e en scène
comme tel·les dans les médias. Les clichés véhiculés par les médias associent
souvent les personnes atteintes de troubles mentaux à la criminalité et la
raison des infractions commises est immédiatement liée à un éventuel trouble
mental, bien que les personnes souffrant de troubles mentaux ne commettent pas
plus d'infractions que celles qui ne sont pas diagnostiquées comme telles.(19)
Cette stigmatisation est également visible dans la manière dont la police traite
les personnes souffrant de troubles psychiques, bien qu'aucune donnée ne soit
collectée à ce sujet. Une enquête du taz montre que la moitié des personnes
assassinées par la police en Allemagne entre 2009 et 2017 souffraient de
troubles psychiques.(20)
Une société fondée sur l'oppression, l'exclusion et l'exploitation et marquée
par des crises multiples est particulièrement préjudiciable aux personnes
concernées. Pour la JS, il est clair que le dépassement de toutes les structures
de discrimination pourrait réduire massivement les facteurs de risque de
troubles psychiques chez de nombreuses personnes. Mais comme les troubles
(maladies) psychiques et leurs conséquences diffèrent fortement dans leurs
types, leurs formes et leurs origines, même une transformation radicale de la
société en faveur des 99 % ne signifie pas que les maladies psychiques
n'existeront plus. La vie ne sera jamais absolument belle pour tou·tes, mais
nous pouvons faire de notre mieux pour la rendre plus belle.
L'attente coûte des vies. C'est pourquoi des mesures immédiates doivent être
prises, même dans le système économique actuel :
L'État et les cantons doivent augmenter massivement les moyens financiers pour
le développement des places de thérapie. Les thérapeutes qui ont perdu
leur autorisation de thérapie suite au passage du modèle de délégation au modèle
de prescription doivent pouvoir la récupérer. Les nouveaux obstacles
supplémentaires dans l'autorisation de thérapie doivent à nouveau être
supprimés. Mais cela ne suffit pas. Une offensive de formation pour le personnel
spécialisé et des améliorations massives des conditions de travail doivent être
mises en place.
La santé ne doit pas être une question de classe. Tout le monde a le droit
d'être soigné·e. C'est pourquoi les offres de thérapie doivent être entièrement
couvertes par l'assurance maladie. L'assurance de base n'inclut actuellement que
trop peu de formes de thérapie ; il faut remédier à cette lacune. Les
différentes classifications d'assurance doivent être totalement supprimées, une
caisse unique avec la même offre pour tous doit être créée et le système de
franchise doit être aboli. La caisse doit être financée de manière solidaire en
fonction des moyens. Pour cela, les revenus tels que les revenus du capital
doivent également être utilisés pour le financement.
Des idées fausses et des préjugés continuent de circuler dans l'ensemble de la
société concernant les de maladies psychiques. La stigmatisation des personnes
concernées qui en résulte conduit à la discrimination et empêche les mesures
préventives à grande échelle. Il est nécessaire d'établir dans tous les secteurs
publics et privés des offres de formation appropriées pour la gestion et la
reconnaissance des maladies psychiques.
Les offres d'aide accessibles sont aujourd'hui gérées en Suisse principalement
par la Main Tendue et Pro Juventute, qui ne sont financées qu'en petite partie
par les pouvoirs publics. Ces offres sont fortement surchargées. Les personnes
en situation de détresse aiguë ne doivent pas rester en attente. Il faut une
offre entièrement financée par l'État.
La pénurie de médicaments est une conséquence logique de la logique capitaliste.
Les groupes pharmaceutiques produisent en priorité les médicaments qui sont les
plus rentables pour eux.
Pour nous, une chose est claire : la santé doit passer avant tout profit. Depuis
des années déjà, il y a des pénuries dans l'approvisionnement en médicaments, et
elles atteignent maintenant un niveau historiquement élevé. Les personnes
souffrant de troubles psychiques sont particulièrement touchées, car elles ne
peuvent plus se procurer les médicaments dont elles ont besoin que de manière
limitée, voire plus du tout. Pour éviter de tels scénarios à l'avenir,
l'industrie pharmaceutique doit être reprise par les pouvoirs publics. C'est la
seule façon de garantir que les médicaments les plus efficaces soient produits à
un prix abordable. Cela aura également un impact positif sur la recherche.
On possède encore trop peu de connaissances sur l'origine des troubles
psychiques et leur traitement. Il faut donc augmenter massivement les fonds de
recherche, mais pas en faveur de l'industrie pharmaceutique privée. C'est la
seule façon de garantir que les traitements mis en place soient les plus
efficaces et non ceux qui doivent être pris le plus longtemps, c'est-à-dire les
plus rentables selon la logique du marché.
Les burn-outs sont en forte augmentation au sein de la population suisse. La
pression au travail aggrave en outre de manière générale la situation des
personnes souffrant de troubles psychiques. Une réduction massive du temps de
travail est donc une nécessité urgente pour endiguer les facteurs de risque de
maladies psychiques.
[1] Von Moos, David: Luzern kämpft gegen hohe Selbstmordrate unter LGBT-
Jugendlichen, in: Luzerner Zeitung (07.03.2020),
[https://www.luzernerzeitung.ch/zentralschweiz/luzern/luzerner-kaempft-gegen-
hohe-selbstmordrate-unter-lgbt-jugendlichen-ld.1200509], consulté le :
28.01.2022.
[2] Stocker, Desirée (et al.): Der Einfluss der COVID-Pandemie auf die
psychische Gesundheit der Schweizer Bevölkerung und die psychisch-
psychotherapeutische Versorgung der Schweiz. Schlussbericht, im Auftrag des BAG,
Sektion Nationale Gesundheitspolitik, Bern 2021, p. VII.
[3] Pro Juventute Schweiz: Pro Juventute Corona-Report. Auswirkungen der COVID-
19-Pandemie auf Kinder, Jugendliche und ihre Familien in der Schweiz, Zürich
2021, p. 3.
[4] Bühler, Gordon (et al.): Wie geht es dir? Ein psychisches Stimmungsbild der
Schweiz, im Auftrag von: Pro Mente Sana, Zürich 2018, p. 20.
(1) Il existe un désaccord sur l'utilisation des termes "maladie mentale" et
"troubles mentaux". Les deux termes présentent des avantages et des
inconvénients.
(11) Le triage signifie que les patient·es sont classé·es par ordre de priorité
selon des critères bien définis en raison du manque de place. Les patient·es non
prioritaires doivent donc espérer un traitement à une date ultérieure.